L'Artiste Sonore: Avant & Aujourd'hui
Article rédigé le 14 février 2011
L'artiste sonore se définit facilement, la signification en est bien
trop incomplète mais on pourrait l'associer à l'Art plastiques et non
l'art musical. C'est à dire que le son devient le matériel de cet
artiste tel que la peinture ou la gouache pour le peintre.
C'est en Europe à la fin des années 40' que tout commence, ainsi
apparaît une culture et une tradition tabou des horreurs de la guerre.
C'est là qu'apparaît aussi pour la première fois une musique de rapport,
c'est à dire qu'elle n'est plus déterminé par un agent musicien comme
le disque vynile. Il se développe ainsi des orchestres de haut parleur.
C'est la fixation sur un support fixe. Lors de cette conférence
Jean-Phillippe Renoult nous fais écouter une organisation de son; Étude
Pathétique par Pierre Schaeffer. Pour ainsi dire l'art de l'étude. On
entend alors un enchaînement de sons étranges pas très bien accordés.
Ces sons signent l'acte de naissance de la musique concrète en 1948 . Le
son concret est par exemple celui que l'on peut entendre quand on tape
deux bouteilles entre elles.
On utilise plus que le support fixe, ainsi le magnétophone va
détrôner le support vynil et c'est avec ce matériel que Pierre Schaeffer
enregistre le premier son concret. Pierre Schaeffer parle, lui, de sons
fermés qui se répètent sur lui-même en fixant des sons sur un scion
fermé. En suit la répétition, la variation du rythme et l'inversement du
sens; une chose inédite pour l'époque.
A partir des années 70', Coldcut crée le premier montage de musique
electro-house-hip-hop on reconnaît la technique copier/coller du montage
de Pierre Schaeffer. Au défilement des sons, on entend l'évolution. Le
son de Coldcut (The Greedy Beat) ressemble plus à celui de notre époque
et donc plus agréable à entendre que celui de Pierre Schaeffer, à
croire que depuis le début ce n'est qu'une progression.
Ce lien entre 48 et 40 ans après paraît évident aujourd'hui. Or, à
l'époque il s'agit d'un réel savoir, un art inédit. Et 60 ans après on
retrouve un mix (en 2008) par GRM qui rejoue le copier/coller. GRM ou
groupe de recherche musical motivé par Pierre Schaeffer.
Ainsi, Jean-Philippe Renoult nous a fait écouté l'œuvre la plus
courte du groupe GRM intitulé « Indicatif Roissy » qui dure seulement 4
secondes ! Et ce son a ensuite été copier par d'autres aéroports.
C'est ainsi que le son traverse nos générations, il progresse sans
jamais s'arrêter. On ne s'imagine même pas comment un concept des années
40' peut être à l'origine de la musique d'aujourd'hui. Entre la musique
d'hier et d'aujourd'hui il n'y a pas une si grande différence.
J.K Very Happy
(Le son de Pierre Schaeffer sera bientôt disponible)