Hier, j'ai vu Intouchables
C'est au bout de trois tentatives, un dimanche midi, que j'ai pu éviter les 50 mètres de queue que suscite Intouchables depuis trois semaines. La qualité et le succès du film sont dus au couple incongru mais indissociable formé par les deux personnages principaux et à l'humour sans pitié de Driss, interprété par Omar Sy.
Le film ne parle pas de handicap : celui de Philippe (François Cluzet) vous échappera dès les premières minutes du film pour laisser place à un point de vue très réaliste sur les relations humaines dans notre société. Le scénario est appuyé par des plans souvent très rapprochés qui mettent en valeur les expressions de chacun tout au long des deux heures. Les acteurs ont d'ailleurs un jeu très expressif, ce qui les rend tout de suite attachants. Aucun moment de balancement dans ce film autant tourné vers la réflexion que vers l'action. Le scénario est à la fois basé sur la confrontation de deux points de vue mais aussi sur celle de deux vies opposées.
On peut cependant regretter que le titre soit sans rapport, et pire, évocateur d'une autre problématique sorti de son contexte. Ne jouez pas les gros durs : à moins d'être complètement insensibles, vous n'en sortirez pas sans avoir versé une larme, qu'il s'agisse de larmes de rire ou d'émotion.
Précédé par Polisse et The Artist, c'est le troisième film qui fait du bruit en France sur ces deux derniers mois : on dirait bien que la France refait surface dans le monde du cinéma et que les français reviennent en courant !